Avec les trombes d’eau qui ont traversé l’Hexagone pendant tout l’été, la question est légitime ! Le mildiou est une maladie cryptogamique ou maladie fongique, si vous préférez, causée à une plante par un champignon. Ce champignon microscopique se développe avec la combinaison propice au genre, à savoir, soleil et humidité. Et là, on a été servi. La maladie est reconnaissable car les feuilles, la tige puis les fruits pourrissent, ils virent au brun. Les fruits complètement atteints ne sont plus comestibles. Le mildiou est inarrêtable et une fois en place, il se développe inexorablement. Certes, on peut le ralentir avec des pulvérisations de produits antifongiques, mais on ne l’arrête pas. Selon les régions, nous ne sommes pas loin du clap de fin de saison de la culture de tomates car la plante gèle des 5°C. Donc, traiter ou pas vos tomates, c’est à vous de voir ! Cela va dépendre de leur état sanitaire du moment et de la durée de vie estimée. Et ce dernier point fait référence au climat de la région où vous les cultivez.
Pour donner toutes les chances aux fruits en place de bien se développer, la technique consiste à supprimer toutes les nouvelles pousses. On parle des tiges dont les fleurs commencent à peine à s’ouvrir. Coupez-les car elles n’auront pas le temps de grossir et encore moins de mûrir avant la fin de la saison. Surtout, ça permet à la plante-mère de concentrer toute son énergie à bien nourrir les fruits en place déjà formés.
Justement, pour assurer encore le coup et aider la plante à faire mûrir les fruits, réduisez progressivement l'arrosage ! La plante va alors se concentrer sur les fruits déjà en place plutôt que de continuer à produire de nouvelles fleurs.
Retirez toutes les feuilles jaunies ou malades. Ça va améliorer la circulation de l'air et réduire le risque de maladies. Vaut mieux assurer le coup pour être sûr d’avoir les dernières tomates en forme. Par contre, ne retirez pas tout le feuillage, il faut laisser les feuilles valident, elles permettent la photosynthèse dont la plante a besoin pour se nourrir. Et s’il n’y a plus de feuilles, il n’y a pas de photosynthèse donc pas de nourriture à disposition, donc réduction drastique du développement et du mûrissement des tomates.
Si l’attaque débute, pulvérisez rapidement un antifongique pour la ralentir. Ceci en espérant donner un peu de temps à la plante pour faire mûrir les fruits. Si l’attaque est subite, il s’agit d’une forme fulgurante, si elle est sévère, c’est le clap de fin.
A ce stade, le jeu consiste à récupérer toutes tomates valides, tomates vertes comprises. Il faut enlever le plus rapidement possible les pieds de tomates malades. Le mildiou est un champignon très volatile qui peut hiberner dans le sol, et on le retrouve la saison suivante. Si vous utilisez votre compost maison, n’intégrez pas ces plantes malades dedans. Sinon, votre compost se transforme en bouillon de culture. Placez-les soit au pourrissoir qui se trouve au fond du jardin et que vous n’utilisez pas, soit à la déchetterie.
Les tomates vertes mûrissent bien sur le rebord d’une fenêtre ou en étant placées à côté de pommes ou de bananes. L'éthylène, dégagée par ces deux fruits, favorise le mûrissement des tomates.
Les tomates vertes se dégustent en soupe, en sauce tomate verte, en tarte salée, en confiture, en chutney pour accompagner des viandes froides. Mais aussi frites !
La recette est facile, coupez les tomates vertes en tranches épaisses. Saupoudrez les tranches de sel et laissez-les reposer pendant 30 minutes pour extraire l'excès d'eau. Séchez les tranches avec du papier absorbant. Passez les tranches dans de la farine, puis dans des œufs battus, et enfin dans de la chapelure. Faites frire les tranches dans de l'huile chaude jusqu'à ce qu'elles soient dorées et croustillantes. Égouttez sur du papier absorbant. Servez chaud avec une sauce piquante ou de la mayonnaise.
Il fait encore beau, profitez de vos sabots SOFT au maximum pour aller bichonner vos tomates !