LA TRADITION DU GUI

Le gui, une plante hémiparasite

Viscum album, c’est son nom latin, est une plante hémiparasite ! Ce terme définit tout simplement les plantes qui poussent sur les branches des arbres et qui les parasitent ! Notamment, on le trouve souvent sur les pommiers, les peupliers et les chênes. Il est répandu en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Pourquoi ‘parasite’ ? Si le gui est capable de réaliser seul sa photosynthèse, il reste néanmoins dépendant de l’arbre-hôte à qui il suce la sève où il trouve les nutriments et l’eau dont il a besoin pour vivre. C’est un pique-assiette qui est capable de mettre en danger de mort l’arbre-hôte surtout si ce dernier est infesté de nombreux guis.

Les feuilles du gui sont épaisses, ovales et de couleur vert jaunâtre. Elles sont disposées en paires opposées le long des tiges. Les fleurs sont petites, jaunâtres et apparaissent en grappes au printemps. Elles sont dioïques, ça veut dire que les fleurs mâles et femelles ne se trouvent pas sur la même plante.

Quant aux fruits, ce sont des baies blanches et translucides qui contiennent une seule graine.

Les baies se forment en été et mûrissent au début de l'automne et durent jusqu’en hiver. Cependant, elles sont toxiques pour l'homme mais représentent une source de nourriture pour certains oiseaux, qui aident à la dispersion des graines.

Traditionnellement, on utilisait le gui pour diverses applications médicinales.

La tradition du gui, les origines

La tradition du gui à Noël et au Nouvel An a des origines anciennes mais surtout variées.

Commençons par les Celtes, ils considéraient le gui comme une plante sacrée. Ils croyaient que le gui avait des propriétés magiques et les protégeait des mauvais esprits. Les druides, des chefs religieux celtiques, coupaient le gui avec une faucille d'or lors de cérémonies rituelles, notamment pendant le solstice d'hiver, le 21 décembre.

Les Romains, eux, fêtaient les Saturnales entre le 17 et 23 décembre en l'honneur du dieu Saturne. Autrement dit, ils associaient le gui à la fertilité et à l'amour. Ils croyaient que le gui pouvait apporter la paix et la prospérité dans les foyers.

Avec l'avènement du christianisme, de nombreuses traditions païennes sont intégrées dans les célébrations chrétiennes. Le gui, avec ses connotations de vie et de fertilité, est alors adopté comme une décoration de Noël.

Quant à la tradition de s'embrasser sous le gui, elle apparaît au Moyen Âge. On croyait que s'embrasser sous le gui apportait bonne chance et fertilité. Cette tradition est devenue particulièrement populaire en Angleterre et en France.

Aujourd'hui, le gui est souvent vu comme un symbole de chance, de paix et de prospérité.

La tradition du gui, l’installation

Vous pouvez acheter du gui ou le prélever. Mais attention, la cueillette est réglementée dans certaines régions.

Préférez du gui frais et vert. Évitez les branches qui semblent sèches ou jaunies car elles vont se dessécher rapidement. Les baies blanches forment un très joli décor mais si vous avez des enfants ou des animaux domestiques, choisissez du gui sans baies, car elles sont toxiques si ingérées.

D'abord, commencez par retirer les feuilles mortes ou endommagées pour lui garder un aspect propre et soigné.

Avec un sécateur, coupez les branches à la longueur souhaitée ou formez une belle boule bien ronde.

De plus, prévoyez un support solide pour suspendre le gui. Cela peut être un crochet et un ruban décoratif ou une ficelle naturelle. D’ailleurs, il est possible de lui ajouter des ornements et une petite guirlande lumineuse pour le rendre plus festif.

Évitez de placer le gui près de flammes, comme des bougies par exemple, ceci pour prévenir les risques d'incendie.

Le gui est souvent suspendu dans l'entrée ou le salon, par conséquent placez-le suffisamment haut pour ne pas gêner le passage. Assurez-vous que le gui est bien sécurisé pour éviter qu'il ne tombe.

Si vous suivez la tradition du baiser sous le gui chez vous, expliquez-la à vos invités. Cela dit, précisez que le consentement est essentiel et qu’il n’y a aucune obligation d’y participer !

Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous.